Montpellier Cuba Solidarité

L’association a été fondée en 2001, par Bernard Foulquié. Elle a le soutien des collectivités territoriales, en particulier celui de la mairie de Montpellier qui lui a octroyé un bureau, en 2008, dans le nouveau bâtiment de l’Espace Jacques 1er d’Aragon - L’association y tient des permanences, le jeudi de 16 à 18h, et reçoit sur rendez-vous. Nos actions : -activités culturelles autour du cinéma, de la peinture... -Solidarité concrète avec le peuple cubain (envoi de médicaments, de matériels divers...) et solidarité concrète sur place à travers les "brigades". -Accueil des Cubains venus effectuer des stages dans notre région (Inra, Cirad, Iufm...) -Accueil des amis de l’association séjournant à Cuba (casas particulares) -Echanges culturels et professionnels (Médecine, éducation, cinéma...) Montpellier Cuba Solidarité 117 rue des Etats Généraux 34000 Montpellier Tel : 04 67 84 40 99 Courriel : mtpcubasol@hotmail.fr

La Colmenita


  La Colmenita ( "la petite ruche") est cette troupe de théâtre constituée d'enfants musiciens, chanteurs, danseurs, acteurs. Ils sont les protagonistes de films récents : Viva Cuba, HabanaStation, et, bien sûr, 
Y , sin embargo.
  Voici comment le quotidien Granma présente la troupe et son directeur, Carlos Alberto Cremata :
  "Pénétrer dans la Maison de la Colmenita dans le quartier du Vedado, c'est comme atterrir dans un monde magique où l'allégresse des plus jeunes se mêle harmonieusement à la grâce des plus âgés. Qu'importe l'âge ou le sexe ! D'un simple coup d'oeil, on découvre que tous les enfants sont heureux d'être ensemble parce qu'ils partagent des illusions, des inspirations et des rêves, tout simplement.
  Ici, plus qu'apprendre des techniques artistiques complexes, les enfants et les adolescents apprennent à partager des valeurs, à faire le bien... Peu à peu, le "virus de l'art contamine les parents, les amis, les voisins, les artistes. Tous veulent apporter quelque chose à la "ruche" : ils font les costumes, fabriquent le décor, trouvent les planches, les cartons, les morceaux de polyester; ils répartissent le goûter ou câlinent les plus jeunes. Les enfants grandissent comme une grande famille, à laquelle nombre d'entre eux reviennent alors qu'ils sont devenus des acteurs ou des actrices, pour continuer à bourdonner au rythme des abeilles.
  Ils attirent également des êtres d'exception qui depuis des années sont devenus des sources d'inspiration et des guides pour la Colmenita: " Eusebio Leal et Silvio Rodriguez sont pour nous des sortes d'Elegua (divinité de la religion afro-cubaine) qui nous ouvrent le chemin et nous accompagnent en permanence. Tous les deux, de façon différente, nous orientent, nous mettent en garde et nous donnent des forces. Ils nous apportent leurs muses et leurs inspirations", confie Carlos Alberto Cremata.
  Un autre des grands projets de Cremata, c'est la création de l' École de la Colmenita. " C'est le rêve de ma vie, confie-t-il. Depuis 23 ans, les enfants viennent de toutes les municipalités pour les répétitions après 16h 30. Ensuite, ils doivent rentrer chez eux, faire leurs devoirs et se préparer pour le lendemain. Quand nous aurons une école, nous pourrons faire comme toutes les écoles d'art du pays : l'enseignement scolaire le matin et l'activité artistique l'après-midi..."
  Dans la Vieille Havane, sous la direction d'Eusebio Leal, Historien de la ville, on est en train de restaurer un immeuble destiné à la Colmenita."
Image de Y, sin embargo

  



20ème anniversaire de la TV Serrana

Sur les hauteurs de San Pablo de Yao

  Le 15 janvier dernier, la TV Serrana a fêté le 20ème anniversaire de sa création, à San Pablo de Yao, dans la Sierra Maestra. C'est en effet le 15 janvier 1993 que fut officiellement inauguré le projet conçu par le journaliste et documentariste Daniel Diez Castrillo pour "refléter et défendre l'identité, les valeurs humaines et la culture des habitants de la Sierra Maestra".
  C'était là un projet un peu fou, comme le souligne Daniel Diez lui-même. Pourtant, au milieu des difficultés économiques et sociales de ce qu'on appelle la période spéciale, des jeunes gens guidés par Daniel Diez sont arrivés à San Pablo pour fonder ce qui serait la première télévision communautaire de Cuba, et la seule de ce genre dans toute l'Amérique Latine. Ils avaient reçu l'appui du gouvernement cubain, de l' UNESCO, de l'Institut Cubain de Radio et de Télévision (ICRT), de l'Association Nationale des Petits Agriculteurs (ANAP).
Projection sur la place du village

Daniel Diez, à gauche, aux côtés de Luis Guevara

  "La Télévision Serrana, explique son fondateur, est apparue à une époque où la réalité du pays que reflétaient les médias tournait autour de la ville de La Havane et des capitales provinciales, et le risque était grand d'oublier les racines cubaines. S'agissant de la Sierra et de ses paysans, on ne parlait que des questions de production, on ne comprenait pas qu'ils ont aussi une voix et des histoires intéressantes à raconter".
  Plus de 500 documentaires ont été tournés durant ces vingt années. La 12ème Muestra des jeunes réalisateurs de l'Institut Cubain de l'Art et de l'Industrie Cinématographiques (ICAIC) vient de rendre hommage à la TV Serrana, deux jours durant, à La Havane, en projetant onze de ces documentaires. En 2012, Carlos Rodriguez et Luis Guevara ont été récompensés par la prix Caracol décerné par l'Union Nationale des Ecrivains et Artistes Cubains (UNEAC).


  Ariagna Fajardo, jeune réalisatrice à la TV Serrana qui nous a rendu visite à Montpellier l'année passée, définit bien l'essence de cette TV communautaire : " La majorité des gens qui travaillent à la TV Serrana sont d'ici, de la campagne. Nous sommes nés dans cette réalité. Nous n'avons pas à sortir d'ici pour trouver un sujet à traiter. Ce sont nos problèmes, nos difficultés de chaque jour que nous racontons...Nous voulons que les gens d'ici aient le sentiment que c'est leur télévision, non pas parce que nous le disons, mais parce que nous essayons de montrer leur quotidien de la façon la plus détaillée...La vie des enfants, des femmes, de celles qui restent à la maison, de celles qui travaillent au dehors. Les hommes, avec leurs problèmes dans les coopératives, ou avec leurs fêtes, leurs joies, leurs tabous...Normalement, il n'y a pas de diffusion de ces documentaires. Mais nous les montrons dans chaque communauté. Nous essayons toujours d'organiser la première projection d'un film là où il a été tourné. C'est l'occasion pour chaque réalisateur de dialoguer avec les gens, de parler avec le public, avec les personnages qui disent s'ils ont aimé ou non".

   Ce projet  est désormais reconnu et admiré hors de Cuba : plusieurs réalisateurs ont été  invités ces dernières années par des institutions étrangères. En septembre 2013, Montpellier Cuba Solidarité recevra Luis Guevara, directeur de la photographie à la TV Serrana : belle occasion de faire découvrir au public français le quotidien des habitants de la mythique Sierra Maestra et de fêter ici, à notre manière,  le 20ème anniversaire de cette institution exemplaire.

Documentaires en notre possession :

Comme un rayon de lumière : 2009  VOSTF  14'28. Documentaire d'Ariagna Fajardo. Récit de la création de la TV Serrana. Témoignages divers.

La chivichana : 2000  VOSTF  13'36. Documentaire de Waldo Ramirez. La chivichana est cette planche à roulettes utilisée par les paysans sur la route de la Plata.

Los ecos y la niebla : 2004  VOSTF 17'45  Documentaire de Rigoberto Jimenez. Une journée d'Antonio Civil Felix, descendant d'Haïtiens, qui vit dans la solitude près du pic Turquino, le plus haut sommet de Cuba.

Barrio nuevo : 2008  VOSTF  21'30  Documentaire de Rigoberto Jimenez. Sur les difficultés rencontrées au quotidien par les habitants de Las Guasimas, commune voisine de San Pablo de Yao.

Bohio : 2010  VO 13'  Documentaire de Carlos Rodriguez. Les bohios sont ces maisons de bois dans lesquelles vivent encore 40 000 familles dans la province orientale de Granma. ( Très peu de dialogues)

Papalotes : 2011  14'35  VO  (peu ou pas de dialogues) Documentaire d'Ariagna Fajardo. Sélectionné par le festival de cine latino de Toulouse, en 2012. Regards sur la vie rurale. Pêcheurs, agriculteurs, voyageurs, tout un monde figé dans l'attente.

Al sur,  el mar : 2012  23' VOSTF. Documentaire d'Ariagna Fajardo. Sélectionné en 2012 à Biarritz au festival Amérique latine. Le quotidien d'une famille qui vit au pied de la Sierra Maestra, au bord de la mer des Caraïbes.

La casita : 2011  VOSTF. Documentaire d'Ariagna Fajardo. Le quotidien d'un père qui élève ses trois petites filles, au pied de la Sierra, après le départ de sa femme. Il vit de la pêche, dans la mer des Caraïbes.