Montpellier Cuba Solidarité

L’association a été fondée en 2001, par Bernard Foulquié. Elle a le soutien des collectivités territoriales, en particulier celui de la mairie de Montpellier qui lui a octroyé un bureau, en 2008, dans le nouveau bâtiment de l’Espace Jacques 1er d’Aragon - L’association y tient des permanences, le jeudi de 16 à 18h, et reçoit sur rendez-vous. Nos actions : -activités culturelles autour du cinéma, de la peinture... -Solidarité concrète avec le peuple cubain (envoi de médicaments, de matériels divers...) et solidarité concrète sur place à travers les "brigades". -Accueil des Cubains venus effectuer des stages dans notre région (Inra, Cirad, Iufm...) -Accueil des amis de l’association séjournant à Cuba (casas particulares) -Echanges culturels et professionnels (Médecine, éducation, cinéma...) Montpellier Cuba Solidarité 117 rue des Etats Généraux 34000 Montpellier Tel : 04 67 84 40 99 Courriel : mtpcubasol@hotmail.fr

Copa y espada

  Chaque année, le 4 décembre, les habitants de Güines honorent Santa Barbara. D'imposantes processions sillonnent les rues de la petite ville située à une soixantaine de kilomètres de La Havane, dans la province de Mayabeque.
  C'est à cette tradition populaire que Lourdes de los Santos a consacré son tout dernier documentaire, Copa y espada, la Coupe et l'épée, présenté le 1er septembre 2012 au Musée national des Beaux-Arts de La Havane. Une tradition vieille de 150 ans et illustration du syncrétisme religieux cubain : la communauté de Güines continue de vénérer un Orisha et une Sainte catholique, comme si la représentation de cette dernière venait d'arriver sur la figure de proue d'un navire espagnol, et celle de l'Orisha sur un navire négrier chargé d'esclaves.
  Santa Barbara, en effet, a été apportée à Cuba par les navires espagnols qui l'avaient toujours dans leurs chapelles. Pourquoi Santa Barbara ? Parce qu'elle protège du tonnerre et de la foudre, qu'elle est la patronne des artilleurs. Chango, lui, est arrivé à Cuba avec les premiers esclaves qui sont allés travailler dans les mines de cuivre, du côté de Santiago de Cuba. Comme on empêchait les Africains de pratiquer leurs cultes, ils prenaient pour excuse d'aller dans les églises catholiques, et c'est ainsi qu'ils ont décidé de dissimuler leurs dieux pour pour pouvoir survivre...
  A chango étaient attribuées bien des vertus mais aussi nombre de vices : s'il était travailleur, courageux, ami fidèle, il était aussi menteur, coureur de jupons, bagarreur, joueur. Selon la légende, c'est un adultère qui a conduit Chango à s'habiller en femme, avec les tresses, les vêtements et le foulard de Oya, pour échapper à la jalousie furieuse de Oggun. Imitant la démarche majestueuse de son amante, il passa devant Oggun et ses guerriers sans être reconnu ni inquiété.
  Les commentaires de Miguel Barnet et de Natalia Bolivar nous permettent de mieux comprendre la fusion des deux cultes.
  La documentariste Lourdes de los Santos, invitée en 2009 à l'occasion de la manifestation "Identité et réalités de Cuba à travers son cinéma" a présenté à Montpellier, en 2011, le documentaire " Son para un sonero" consacré à un grand de la musique cubaine, Adalberto Alvarez. Elle revient en 2013  avec, cette fois,  Copa y espada.