Moïses Finalé exposera à la salle Saint-Ravy, du 20 au 28 septembre.
"Je continue de penser que le rêve est ce qui peut nous arriver de meilleur. Il n'est pas nécessaire de chercher de significations précises dans ma peinture".
Moïses Finalé est né le 27 septembre 1957 à Cardenas, ville portuaire de Cuba, qu'il décrit comme "congelée, hors du temps" et où il a vécu jusqu'à l'âge de quinze ans. "Je me souviens des années passées dans l'atelier de menuiserie de mon père où il me racontait des histoires de notre village. J'essayais de m'imprégner de ces récits en flânant sur le port ou dans les ruines d'édifices du temps des colonies. Je me souviens aussi des musiques noires et des tambours que j'entendais depuis mon lit toutes les nuits. Je me souviens de tous les rituels, les cultes et les danses qui se faisaient à proximité de chez moi, et j'avais peur."
Moïses Finalé a suivi un cursus assez classique : études à l'école provinciale d'art de Matanzas, puis à l'Institut supérieur d'art à La Havane : "A l'époque, mes peintres de référence étaient De Kooning, Bacon, Saura." 1981 voit sa première exposition personnelle au musée des Beaux-Arts de La Havane. En 1982, il fonde avec trois autres artistes de sa génération le groupe "4x4"proposant des réflexions différentes de ce qui se faisait jusque là à Cuba, dans le souffle des différents courants internationaux contemporains. Ce groupe sera l'un des plus représentatifs à l'intérieur comme à l'extérieur de Cuba, au cours des années 1980. A partir des années 1990, sa notoriété grandissante l'a conduit à exposer aux Etats-Unis, en Europe, en Amérique Latine, au Japon.
Finalé vit une partie de l'année en France. Il exposait durant l'automne 2012 à l'ambassade de Cuba à Paris. C'est à cette occasion que nous l'avons rencontré lors du vernissage, le jour de la Culture cubaine.